Le comité du Rassemblement Citoyen Valais est extrêmement choqué par l’annonce médiatique faite par la présidente du conseil d’Etat Esther Waeber-Kalbermatten indiquant que notre candidat à la dernière élection au conseil d’Etat, Jean-Marie Bornet, est « libéré de ses obligations professionnelles pour une durée indéterminée » suite à la campagne qu’il a menée en représentant notre formation politique. Cette attitude n’est pas digne d’un gouvernement démocratique et va clairement à l’encontre des droits fondamentaux garantis par la Constitution, notamment politiques et de la liberté d’expression. Les coups bas ont été portés à maintes reprises à l’encontre du RCV avant, durant et désormais après la campagne. Nous appelons le Conseil d’Etat, en particulier les nouveaux élus, à respecter et soutenir une juste application de la démocratie. Jean-Marie Bornet doit retrouver pleinement son poste et au plus vite.
Pour mémoire, avant la campagne, le RCV s’était déjà vu mettre des bâtons dans les roues. Il avait été invité par le Parlement à participer à la rencontre organisée par le président du Grand Conseil et réunissant les représentants de formations politiques. Finalement, le sésame lui avait été retiré suite aux réactions du gouvernement.
Force est également de constater également que notre candidat a fait l’objet de plusieurs mesures particulières sur le plan professionnel. Un traitement pour le moins inéquitable puisque ces dernières n’étaient pas appliquées au candidat Claude Pottier, qui pourtant est lui un haut fonctionnaire et était en congé sabbatique. Ce dernier n’a pas été interdit d’accès à son bureau et aucun devoir de réserve ne lui a pas été notifié alors qu’il est subordonné au même chef de département.
S’agissant du Conseiller d’Etat Oskar Freysinger, nous devons relever son attitude négative et peu respectueuse du RCV. Alors qu’il était interpellé par notre comité, en date du 19 octobre 2016, il n’a jamais daigné apporter une réponse à notre courrier dont un extrait figure en page 2. Les questions demeurent ouvertes. Il s’est contenté de transmettre une lettre hors contexte, trois mois plus tard, à notre candidat. A préciser également que ses propos, tenus à la Rts le 10 novembre 2016 à l’égard de notre coprésident Jean-Marie Bornet ne sont pas tolérables, nous citons : « Il peut tout à fait faire de la politique sans essayer de faire croire que de Gletsch à St-Gingolph, le canton du Valais n’est peuplé que de gens corrompus. ». De plus, Oskar Freysinger n’avait de cesse d’interpeller notre coprésident afin qu’il prenne un congé sabbatique. Principe qu’Oskar Freysinger n’a pas respecté lorsqu’il était candidat au Conseil national puis au Conseil d’Etat, puisqu’il a mené ses campagnes en marge de son activité d’employé d’Etat.
Après une campagne durant laquelle notre candidat s’est battu pour défendre les thèmes politiques portés par le RCV et pour faire le point sur l’actualité le concernant, la décision du gouvernement actuel est choquante. Elle ne respecte pas les droits politiques, le droit d’expression durant les débats et porte un coup bien en-dessous de la ceinture à notre candidat, au RCV, au Valais et à la démocratie. A peine 12 heures après l’élection du Conseil d’Etat une nouvelle « affaire » présente un très mauvais visage de la politique menée par le Gouvernement actuel.
Le RCV constate d’ailleurs qu’aucune mesure similaire n’a été prise à l’encontre des autres candidats « employés d’Etat », ni durant cette élection, ni il y a quatre ans, malgré que, comme l’indiquait le rédacteur en chef du Nouvelliste sur les ondes de la Rts le 17 mars dernier, que les propos aient été bien plus durs « … entre M. Varone et M. Freysinger, il y a eu un débat à Canal9 que j’ai animé qui était nettement plus violent que tous les débats qui ont eu lieu durant cette campagne ».
Le RCV demande au Conseil d’Etat de respecter la démocratie, la Constitution et de ne pas commettre d’abus d’autorité en réintégrant au plus vite Jean-Marie Bornet dans sa fonction.
Quant à Jean-Marie Bornet, il entend à ce stade ne pas apporter de commentaire. Il consacre son énergie, avec son avocat, à répondre aux critiques et interrogations formulées par le Conseil d’Etat actuel et prend soin de préserver au mieux ses proches face à cette nouvelle polémique créée et médiatisée par le Gouvernement.
Le comité du RCV